Il continue sa tournée mondiale.
Jean-Marie Desbalbey est de passage en France pour présenter « Ciel orange ». Après ses passages remarqués en 2020 d’abord en Australie puis en Californie, l’artiste nous gâte, la réalisation est visible depuis notre jolie ville du Creusot. Sa technique a évolué depuis ses premières représentations : un nouveau procédé lui permet d’être moins destructeur de l’environnement et de ne mobiliser ni pompiers ni hélicoptère bombardier d’eau. On rappelle que la première représentation a nécessité de brûler 18 millions d’hectares de forêt et quelques koalas, puis encore 400 000 hectares pour la seconde – ce qui était déjà un progrès.
Contacté par la rédaction, M. Desbalbey nous révèle son procédé : il s’agit en fait d’une utilisation astucieuse et totalement inédite des vents qui a permis d’apporter du sable depuis le Sahara jusqu’en France. La méthode, bien que plus conforme aux nouvelles normes écologiques, se révèle tout de même moins efficace. «Les gens sont déçus, la couleur n’est pas aussi éclatante». Il nous explique aussi que tout était prêt depuis un mois, juste à temps pour que « Ciel orange » arrive en France le 25 janvier, mais qu’il a dû attendre des conditions météo favorables pour démarrer ce « happening ».
Pourquoi le 25 janvier ? Tout simplement pour soutenir Tran To Nga dans son procès contre 14 firmes multinationales, dont Monsanto. Cette franco-vietnamienne de 78 ans les accuse d’avoir fabriqué ou mis en vente le fameux agent orange, cette molécule extrêmement toxique utilisée par l’armée américaine durant la guerre du Viêt Nam. Le tribunal d’Evry rendra sa décision le 10 mai, et on s’attend à ce que Jean-Marie Desbalbey nous propose une deuxième réalisation de son œuvre, peut-être encore améliorée !
