Édito : notre avis absolument indispensabl sur la présidentielle

Deux fois n’est toujours pas coutume, la France s’engage dans un second tour où s’affronteront Emmanuel Macron et sa challenger Marine Le Pen. Ceci n’est pas nouveau, n’est sans doute pas si dramatique qu’on l’entend parfois… et surtout, ceci était très attendu. Les électeurs, informés très en avance par les médias de l’issue du premier tour, ont vraisemblablement déjà eu le temps de réfléchir et de prendre leur décision de vote pour le 24 avril prochain.

Ce qui est extrêmement surprenant, inquiétant, voire (n’ayons pas peur des mots) révoltant, c’est le score nauséabond (4,6%) du candidat d’Europe Écologie – les Verts, qui fait le double de Anne Hidalgo, candidate malheureuse du Parti Socialiste (à 1,7%).
Certes, la campagne de Hidalgo a pu montrer des faiblesses et son positionnement très parisien a pu ne pas convenir à tous les électeurs français. Peut-être les ténors du PS auraient-il mieux fait de choisir un candidat plus consensuel, plus en phase avec notre époque, et aux convictions plus représentatives de l’intégralité de son parti ; nul doute qu’un homme politique comme Manuel Valls aurait été plus approprié.

Mais malgré tout, en tant que représentante d’un parti historique, voire même glorieux, il est indigne pour Anne Hidalgo de se retrouver reléguée loin parmi les derniers de cordée, à côté des Lassalle, Poutou et autre Dupont-Aignan.
Encore plus honteux, est le fait qu’un groupuscule d’opposants anti-système puisse se hisser au dessus d’un des partis fondamentaux de la vie politique française. Il faut croire qu’il y a en France un certain nombre de « citoyens » prêts à toutes les bassesses pour tenter une fois de plus d’imposer la fin de la chasse, des voitures et des ampoules électriques.

Il reste au moins une maigre consolation : le score de Jadot étant en dessous de la barre des 5% (preuve s’il en fallait une que la majorité des français ont eu suffisamment de bon sens pour flairer l’escroquerie, et ne pas vouloir du modèle amish !), ses frais de campagne ne seront que partiellement remboursés. La République est une bonne mère qui prend soin de tous ses enfants, mais elle ne saurait subventionner ceux qui veulent saper les fondements de l’état et restreindre nos libertés fondamentales. On ne peut pas d’un côté quémander des sous, et de l’autre mordre la main qui vous nourrit ; que cette leçon reste dans la tête de tous les apprentis sorciers de la politique.

Heureusement que le creusotin sait se montrer plus avisé que le français moyen, notre ville restera bien gérée pour les 5 années à venir. Et nul doute que si le pays entier partageait la sagesse de nos concitoyens bourguignons, la France ne s’en porterait que mieux !

Harry BOLLAIN

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