Semaine de la presse à l’école : ce qu’en ont retenu vos enfants

Alors que la 33ème semaine de la presse à l’école vient de se terminer, nous nous sommes rendus à la sortie des classes du Collège Centre du Creusot. Profitant du retard de certains parents, nous avons interrogé en toute discrétion des élèves pour savoir ce qu’ils avaient appris cette semaine.

Lucas, 12 ans, en 5ème, nous a confié : « Moi j’ai découvert certains mots qui commencent par P, comme « pluralisme » et « probité ». Mais je crois que la maîtresse nous ment, parce c’est la première fois que j’entends ces mots… ou alors elle est très vieille et ce sont des vieux mots que plus personne n’utilise aujourd’hui. Quand je regarde le journal de 20 heures de TF1 avec mes parents, ben… ça n’existe pas ! Même sur Tik Tok j’ai jamais vu ça. »

Son camarade Noham, 13 ans, tenant dans sa main un pokémon (le nouveau jeu vidéo chinois qui fait fureur auprès des jeunes), ajoute à voix basse : « Elle a même critiqué le Greusot Info pour leurs fautes d’orthographe et leur manque d’objectivité… Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais d’après ce que m’a dit l’ami d’un ami qui connaît l’oncle de sa belle-mère, il parait que c’est une hystérique. Moi ça m’étonnerait pas du tout. Sinon pourquoi être si vénère ? Mais ne le répétez pas. Il parait que les rumeurs il faut les vérifier. »

Étant interloqués par un tel manque de respect à l’égard de la presse locale, surtout de la part d’une enseignante qui, nous le rappelons, est rémunérée avec de l’argent public (votre argent, chers lecteurs !), nous avons encouragé Lucas et Noham à nous livrer son identité. Nous savions bien que le paquet de bonbons Haribo acheté pour l’occasion finirait par trouver une utilité !

Placés en confiance, ils ont montré du doigt une jeune femme à l’air sévère, dont on devine qu’elle n’est pas du genre à rire très souvent. Bien décidés à éclaircir ces reproches et à rétablir la vérité sur le pluralisme et la probité de la presse indépendante devant les enfants, les parents et les professeurs, nous avons interpelé à voix haute l’hystérique, et l’avons photographié pour vous. L’agacement s’est lu sur son visage. Un signe de culpabilité, pour sûr !

Lorsqu’elle nous a dit être la responsable de l’entretien des grillages de l’établissement, nous avons été déçus. Les chenapans s’étaient, quant à eux, enfuis. Nos équipes d’investigation restent néanmoins mobilisées pour faire toute la lumière sur cette affaire. Les collégiens, vos enfants, méritent mieux que ça et de meilleurs modèles éducatifs !

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