Le loup a encore frappé ! C’est dans la nuit du 23 au 24 novembre au GAEC des Gros Ruisseaux, situé au Sud d’Essertenne (pensez-y, Creusotins : c’est quasiment devant votre porte !), que le drame a eu lieu. M. Combe, exploitant agricole, a constaté au petit matin qu’un de ses animaux, un jeune broutard de 150 kg, avait été blessé à la patte.
Soucieux de laisser la parole aux premiers concernés, Greusot-Info s’est rendu sur place pour recueillir l’opinion de l’intéressé après ce terrible drame :
Greusot-Info : – Pouvez-vous nous dire comment vous vous sentez après ce tragique évènement ?
Le broutard : – Meuh.
M. Combe (présent pour faire l’interprète) : – Il dit qu’il est traumatisé ; il pensait être en sécurité sur la ferme, mais il a maintenant une boule au ventre en permanence, il fait des cauchemars durant la nuit et il se demande en permanence : à qui le tour ? Qui sera le prochain animal de l’exploitation qu’on retrouvera un petit matin blessé, voire pire ? Il se sent démuni et abandonné par les pouvoirs publics.
G-I : – C’est horrible. Vous souvenez vous de votre agresseur ? Comment pouvez-vous être sûr qu’il s’agissait bien d’un loup et pas d’un chien errant ?
Le broutard : – Meuuuuuh.
M. Combe : – Il dit qu’il se rappelle très bien de l’attaque, des yeux injectés de sang de son agresseur, qui s’est jeté sur lui la bave aux lèvres et sans aucune pitié bien qu’il l’ait supplié d’épargner sa vie. Une telle cruauté et une telle soif de violence ne peuvent pas être celles d’un chien.
Il dit aussi que l’OFB (NdGI : Office Français de la Biodiversité) est passé et qu’ils n’ont pas confirmé si c’était un loup ou non. C’est donc bien que ça en était un.
G-I : – C’est vrai. Avez-vous un message à faire passer à nos décideurs ?
Le broutard : – Meu-euh.
M. Combe : – Il dit que ça fait trop longtemps que les loups rôdent dans nos campagnes, semant autour d’eux le malheur et la désolation. Ils se sont installés avec la complicité des écolo-bobos de Paris et la situation est maintenant devenue incontrôlable. Ces loups sont des terroristes et ils doivent être traités comme tel : il demande au gouvernement de faire intervenir l’armée, pour nous débarrasser une bonne foi pour toute de cette racaille. Sinon, que le gouvernement laisse les agriculteurs faire justice eux-même.
G-I : – C’est toujours le broutard qui s’exprime, là ?
Le broutard : – Meuh.
M. Combe : – Oui oui.
G-I : – Merci beaucoup pour le temps que vous nous avez accordé, nous vous souhaitons un prompt rétablissement.
Le broutard : – Mmmmm.
M. Combe : – Il dit que sa blessure le fait terriblement souffrir et qu’il demande à être euthanasié par charité.
Propos recueillis par H. B.