C’est arrivé hier en fin de journée. À l’heure où les parents rentrent du travail ou emmènent leurs enfants au sport. À l’heure donc où la circulation est déjà compliquée, certains s’amusent encore à se déplacer à vélo dans les rues du Creusot.
L’accident a eu lieu dans le quartier du Guide. Prévenus par une fidèle lectrice, nous arrivons sur les lieux quelques minutes seulement après l’événement. Nous avons donc pu recueillir les propos des victimes comme ceux de l’agresseur.
Le brave M. Trouillu, qui emmenait sa fille à son cours de piano, remontait la rue de l’étang de la forge dans son Hyundai Tucson. Il s’est fait renverser alors qu’il entrait sur le carrefour à sens giratoire qui permet de rejoindre la rue Clémenceau. Venant de sa gauche, probablement enivré par la pente de la route, un cycliste arrive dans le rond-point à une vitesse complètement déraisonnable. « La vifibilité est exfellente en arrivant de fe côté-là », peinait à articuler le fou du guidon, juste avant de cracher un glaviot de couleur rouge.
La visibilité est correcte certes, mais là n’est pas la question. Ce dangereux personnage a percuté violemment la voiture de M. Trouillu, au point dévier sa trajectoire de plusieurs dizaines de millimètres. La fille de M. Trouillu est en état de choc. Sa voiture est également dans un état préoccupant, va-t-il être en mesure de payer les réparations et de continuer à subvenir aux besoins de sa famille ?
Les routes historiquement ont été construites pour les voitures, il est inadmissible que les vélos monopolisent l’espace. « En plus pendant toute la montée j’étais coincé derrière un vélo qui avançait moins vite qu’un fonctionnaire à la retraite, enchérit M. Trouillu. Heureusement que j’ai pu le doubler juste avant d’arriver au rond-point. »
On voit bien que le vélo est à la fois trop lent et trop rapide. Il n’est pas du tout adapté à la circulation sur la route. Nous faisons confiance à nos décideurs pour tirer les conséquences qui s’imposent de la multiplication de ce genre d’incidents.